Lundi 17 juin 2024

Les effets de Napa se font sentir. Isaline est quasi indépendante cuillère en main. La thérapeute Katie nous a aussi encouragé là-bas, à mon corps défendant, à augmenter considérablement le volume de ses bouchées pour optimiser le temps d’effort de mastication, habituer à la gestion des différentes textures ingérées pour trier avec la langue, et surtout avaler plus tôt parce que tout n’est pas obligé d’être complètement liquéfié.

Ainsi parfois, on charge la mule, et Zazie, bien qu’un peu surprise par la nouvelle donne, se retrouve à finir ses assiettes en des temps plus serrés, et nous nous surprenons Sabine et moi à enfourner des monceaux qu’on aurait trouvés abusifs avant d’avoir vu une ergothérapeute assurer le coup.

Isaline a l’occasion de greloter de froid après l’école ou pendant le week-end parce que le temps se prête peu à peu à quelques sauts dans des piscines. Comme tous les enfants elle claque des dents juste avant d’aller prendre une douche chaude ou de se blottir dans une grande serviette, mais ça la fait rigoler.

Elle s’est vue placée assise dans la voiture électrique de son petit cousin hier, et en se faisant guider le pied sur la pédale, elle a pu faire quelques mètres sur le gazon, en bagnole.

Il nous tarde d’avoir un retour circonstancié de ses professeurs suite à son expédition londonienne.

La considération de Montaigne d’un esprit sain dans un corps sain n’a jamais autant été au goût du jour. Isaline a plus de force, donc plus de champ des possibles, et j’aime à penser que cette organisation corporelle acquise se traduit par plus de fluidités cérébrale pour mieux comprendre, mieux assimiler, et mieux raisonner !

On écrira le prochain blog des Canaries où Isaline sera en stage de natation adaptée aux enfants polyhandicapés. Vacances constructives à la plage, en famille.